Menu
Actualités

Les gestes à adopter pour réduire sa consommation d’énergie en montagne

Les stations de montagne sont fortement concernées par le dérèglement climatique. En effet, leurs écosystèmes s’avèrent fragiles. En hiver, les ressources en neige se font plus rares. C’est une des raisons pour laquelle l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne a signé la charte nationale pour le développement durable des stations de montagne. Ainsi, ils peuvent mettre en place les bonnes pratiques pour réduire la consommation d’énergie en montagne.

En effet, d’après une étude menée par Nature Climate Change, l’activité humaine a contribué au réchauffement climatique à hauteur de 0,9 à 1,3 °C.

Cet article propose quelques conseils concrets pour réduire son impact environnemental, entre choisir une station « Flocon Vert » ou « Station Verte », adopter des pratiques de transport durables, maîtriser sa consommation d’électricité, être éco-responsable dans l’utilisation de l’eau ou sélectionner des activités douces dans les massifs.


Choisir une station « Flocon Vert » ou « Station Verte »

Des labels au service de l’écoresponsabilité

Deux labels principaux existent pour mesurer l’éco-responsabilité des stations de haute montagne :

  • Le label « Station Verte » : c’est un label touristique national depuis 1964. Le but de la Fédération Française des Stations Vertes, à l’origine de la création de ce label, demeure d’allier développement du tourisme rural et préservation des terroirs et du dynamisme économique. Premier label d’écotourisme en France, son objectif s’avère toujours le même : mettre en place des normes écologiques et éco-responsables. Alors, qu’est-ce qu’une Station Verte ? Un territoire d’accueil qui favorise un tourisme de nature, authentique, humain et respectueux de l’environnement. Parmi ces stations, on retrouve Châtel et Samoëns.
Village de Samoêns, observé et photographié avec des fleurs rouge et jaune en premier plan.
Un label durable pour un patrimoine riche et préservé à Samoêns. © Office de Tourisme de Samoêns, instagram
  • Le label « Flocon Vert » : c’est une labellisation qui permet aux stations d’entamer une démarche d’amélioration continue dans le développement durable en montagne. Des actions fortes s’avèrent nécessaires pour répondre à la aux critères d’excellence de ce label. Tous les acteurs du territoire sont engagés dans ces efforts, pour une transition efficiente. Ses origines découlent de l’acharnement de l’association Mountain Riders et ses partenaires pour promouvoir un tourisme responsable depuis 2011. Le label Flocon Vert comprend vingt critères d’éligibilité, fragmentés en quatre thématiques principales : économie locale, gestion pérenne des ressources, gouvernance et dynamiques sociales et culturelles. Parmi ces stations, on compte Saint-Gervais, Combloux, Cordon, Morzine, Megève, Châtel, Le Grand Bornand ou encore la vallée de Chamonix.
Une vache blanche et marron qui broute l'herbe des montagnes, avec des fleurs jaunes en premier plan.
Un label éco-responsable qui représente une belle collaboration entre agriculture et tourisme à Châtel. © Châtel officiel, instagram

DES VACANCES DANS LES ALPES

...

Des mesures écologiques prises par certaines stations

Un train à grande vitesse avec un lac et des montagnes en arrière-plan.
16 éco-engagements ont été pris pour protéger les montagnes. © 46173, Pixabay

En 2020, les domaines skiables français ont mis en place 16 éco-engagements afin de sauvegarder la montagne. Différentes mesures ont été entreprises autour du climat, de la protection de la biodiversité, de la préservation des paysages, des émissions de gaz à effet de serre, de la gestion de l’eau. L’objectif reste d’atteindre la neutralité carbone pour 2037, ce qui implique aucune émission de CO2 !

Des mesures sont prises pour les stations de montagne : on réduit la consommation électrique d’une remontée mécanique en diminuant la vitesse de cette dernière par exemple. Ainsi, en passant de 6 mètres par seconde à 4 mètres par seconde, on limite déjà de 50 % la consommation électrique. Pourtant, le temps de parcours moyen, lui, augmente d’environ 1 minute et 30 secondes seulement. Ce sont des petites actions qui, accumulées, permettent de mettre en place des pratiques durables en montagne.

PASSER DES VACANCES AU GRAND BORNAND

...

Des hébergements écologiques

Opter pour un hébergement écologique ou énergétiquement efficace demeure primordial. Pour mesurer ces critères, les matériaux utilisés à l’extérieur et à l’intérieur et les diverses installations du logement s’avèrent de bons indicateurs.

Bouton de réglage de radiateur blanc avec les écritures noires.
Pour des économies d’énergies. © TBIT, Pixabay

Privilégier les chalets avec des installations de chauffage et d’éclairage efficaces pour la location. En effet, selon l’ADEME, le chauffage représente à lui seul 66 % des dépenses d’énergie d’un foyer. Des pratiques permettent de limiter la consommation :

  • Baisser le chauffage de 1°C pour 7 % d’économie d’énergie par an,
  • Adopter des rideaux plus épais ou des volets pour éviter la déperdition de chaleur,
  • Aménager des équipements basés sur les énergies renouvelables.

L’été, la climatisation doit être utilisée avec parcimonie. Un écart de 8°C maximum doit être respecté entre la température extérieure et l’intérieur du logement.

Des pratiques de transport durables

Le covoiturage pour se rendre en montagne

La voiture individuelle représente 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France. En partageant un véhicule, on réduit donc de moitié les émissions de CO2 de son trajet.

Le covoiturage se révèle ainsi une excellente alternative de transport pour réduire sa consommation d’énergie. En effet, il permet aussi de restreindre les coûts de déplacement et limiter la pollution de l’air en diminuant le nombre de véhicules présents sur la route. Des applications existent, comme MOV’ICI pour faciliter les trajets locaux partagés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes !

Deux personnes dans une voiture, avec un conducteur qui porte une casquette à l'envers.
Partager un trajet : réduire son impact écologique, les coûts du trajet et potentiellement faire des rencontres ! © Tobi, Pexels

Des trajets en train ou en bus plutôt que des vols courts

Graphique représentant les émissions de CO2 de l'avion, de la voiture et du train.
Les moyens de transport : un choix primordial pour penser responsable ! © Trainline

L’avion demeure le moyen de transport le plus polluant. Selon une étude de la BBC, l’aviation se trouve responsable, à elle seule, de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le trajet en avion s’avère donc 45 fois plus polluant qu’en train, à distance égale, d’après l’ADEME… À éviter absolument, donc ! Le train et le bus restent donc de bonnes alternatives pour réduire sa consommation d’énergie. Pour plus de rapidité, le train est à privilégier. Cependant, pour économiser sur le trajet, le bus s’avère idéal.

Des méthodes douces pour les déplacements sur place

De nombreuses stations de haute montagne ont opté pour des remontées mécaniques alimentées par une énergie 100 % renouvelable. Châtel, La Clusaz ou encore Le Grand Bornand en font partie ! Les infrastructures fonctionnent donc exclusivement grâce à l’hydroélectricité, l’éolien ou le photovoltaïque par exemple.

Pour les déplacements quotidiens sur place, les transports en commun tel que le bus ou les navettes sont à privilégier. Des moyens de transport alternatifs existent également, comme le vélo ou la marche tout simplement, afin de réduire son empreinte carbone en vacances à la montagne.

Pour une mobilité durable © CNR Officiel

Maîtriser son usage de l’électricité

Des gestes simples et éco-responsables

Dessin d'un homme qui réfléchit et pense à des gestes écologiques comme l'électricité verte.
Des gestes simples permettent d’économiser de l’électricité et ainsi de réduire sa consommation d’énergie. © Alexandra_Koch, Pixabay

On néglige souvent le fait d’éteindre les appareils électroniques lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Néanmoins, ces derniers continuent de consommer de l’énergie, même en mode veille. Cela représente un usage supplémentaire et superflu, qui plus est. Ce sont des gestes simples pour un impact fort au quotidien. 

Veiller, par exemple, à bien éteindre les lumières au moment de quitter une pièce. Ce sont des habitudes que l’on a souvent chez soi, qu’on peut cependant vite oublier en séjour à la montagne.

Débrancher les chargeurs lorsque les batteries sont pleines permet aussi d’économiser l’électricité. En effet, une prise fonctionne en continu : si un chargeur reste connecté, la perte énergétique s’avère donc certaine.

Des techniques pour limiter sa consommation

Une ampoule allumée, avec un corps, qui branche une prise.
Des prises intelligentes et éco-responsables ! © ColiN00B, Pixabay

Quelques conseils sont à prendre en compte pour réduire sa consommation d’énergie en montagne :

  • Utiliser des prises électriques programmables : elles permettent de limiter la consommation d’énergie des appareils en veille. Ainsi, elles se mettent hors tension lorsque la tâche à effectuer est terminée.
  • Profiter de la lumière naturelle autant que possible : l’éclairage en France représente plus de 10 % de la consommation nationale totale d’électricité, d’après l’ADEME. La lumière du jour permet d’éviter l’utilisation des lampes électriques pendant la journée. De plus, en montagne, on bénéficie plus facilement de la luminosité extérieure. En effet, il y a moins d’habitations et de constructions obstruant le passage de cette dernière.

Agir de manière éco-responsable dans l’utilisation de l’eau

Des pratiques individuelles responsables

Pommeau de douche avec de l'eau qui coule.
Prendre une douche, c’est entre 40 à 60 litres d’eau en moyenne. © kboyd, Pixabay

Pour limiter sa consommation d’eau, la première action à effectuer demeure de privilégier des douches rapides aux bains. En effet, selon Geo.fr, une douche nécessite en moyenne de 40 à 60 litres d’eau tandis que le bain requiert entre 120 à 200 litres. Le calcul est vite effectué : un bain contre 4 à 5 douches…

Des gestes éco-responsables pendant vos vacances

Robinet fermé dans une salle de bain, une personne pose sa main dessus.
Signaler les fuites d’eau pour éviter d’en gâcher. © draganagordic, ADEME

D’autres réflexes peuvent être adoptés pour réduire sa consommation d’énergie en montagne :

  • Signaler les potentielles fuites d’eau présentes lors d’un séjour dans un hébergement : pour éviter de continuer à en gâcher inutilement. En les mentionnant, le problème sera réglé et tout le monde en ressort gagnant.
  • Réutiliser les serviettes et les draps plutôt que de les faire changer tous les jours : selon Engie, un cycle de lavage en machine correspond environ à 50 litres d’eau. Pour sept jours de vacances à la montagne, on peut donc économiser 350 litres d’eau en gardant ses draps et serviettes pour la semaine.

Choisir des activités douces en montagne

La randonnée

Une activité douce en plein cœur de la nature ! © Office de Tourisme Le Grand Bornand

C’est un loisir responsable qui permet de profiter des paysages de la montagne, tout en exerçant son corps. On peut atteindre des endroits plus isolés, pour plus de tranquillité. La connaissance du milieu montagnard passe également par ce type d’activité, où l’on est immergé dans la nature. C’est une excellente manière de se défouler et de découvrir le territoire, de façon raisonnée.

Table dressée sur une terrasse ensoleillée à la montagne.
Un séjour au pied des sentiers de randonnées ! © Chalet Fanfoua, OVO Network

La découverte de la faune et de la flore 

Animal dans les montagnes avec de la neige en arrière-plan.
Une nature pleine de surprises ! © Raindom, Pixabay

En appréhendant la nature, on s’autorise à mieux la connaître. Le but des découvertes guidées de la faune et de la flore en montagne est de comprendre davantage et apprécier ces dernières, afin de mieux les préserver. Une activité que petits et grands peuvent pratiquer dans le respect de l’environnement et des massifs.

Le cyclotourisme 

Cyclistes en famille le long d'une rivière.
Se promener en respectant l’environnement. © Office de Tourisme de Châtel

Le vélo permet d’effectuer des distances plus longues, tout en respectant l’environnement. C’est l’idéal pour se promener en famille ou entre amis à la montagne ! Plus besoin de prendre la voiture pour se déplacer et c’est la fin des difficultés pour se garer. Découvrez les alentours sur les sentiers en VTT, et appréciez la nature au fil du vent. Un séjour où on laisse sa voiture de côté pour réduire sa consommation d’énergie en montagne.

Participer à des opérations « Montagne Zéro Déchet »

Image de trois randonneurs dans la montagne.
Une activité ludique pour réduire son impact environnemental. © Association Mountain Riders, Instagram

L’association Moutain Riders propose régulièrement des opérations « Zéro Déchet » dans les stations. C’est une bonne manière de participer à réduire l’impact environnemental de vacances à la montagne, en contribuant au nettoyage de cette dernière. Ainsi, on découvre la biodiversité de façon ludique, tout en la préservant, lors de son séjour montagnard.

Privilégier les produits frais et locaux

Manger local

Barquettes de myrtilles fraîches.
Les myrtilles, un délice local en été ! © elizadean, Pixabay

Les vacances à la montagne représentent le moment idéal pour tester la cuisine régionale. Pour profiter d’un séjour gourmand et responsable, il est important de privilégier des produits locaux. La gastronomie des Alpes s’avère riche et offre de nombreuses possibilités. Alors, on peut se régaler tout en adoptant des pratiques durables, même dans l’assiette !

Manger des produits frais

Une carafe et un verre de lait sur une table en bois, avec des tournesols en arrière-plan.
Consommation rapide, circuit court et sans emballage en plastique. © Couleur, Pixabay

Optez plutôt pour des produits frais. Ces derniers ont un impact moindre, car ils sont consommés rapidement, ne circulent pas loin et minimisent les emballages multiples. Ainsi, on évite le plastique et tout le monde s’en porte mieux !

Faire travailler les petits producteurs

Fromages entiers et morceaux de fromages coupés, posés sur un étalage de marché.
Le circuit court, pour une démarche éco-responsable. © Office de Tourisme Morzine

Le circuit court reste le plus adapté à une démarche éco-responsable. En effet, c’est en faisant travailler les petits producteurs qu’on restreint la consommation industrielle. Chacun à son échelle peut agir. De plus, les marchandises ne transitent pas par plusieurs destinations… On sait ce qu’on mange et d’où ça vient. Les voyages et émissions de CO2 sont donc limités. C’est aussi une bonne manière d’en apprendre plus sur la culture locale !


Toutes les astuces abordées dans cet article permettent de réduire sa consommation d’énergie en montagne. Avec ces gestes simples et efficaces, chacun agit à son échelle pour continuer de profiter de beaux séjours dans les Alpes. L’être humain est en effet directement impacté par le changement climatique. C’est donc dès maintenant qu’il faut réagir.

N’hésitez pas à partager ce contenu et à sensibiliser autour de vous à l’importance de la durabilité lors des vacances en montagne. Pour vous tenir informé des nouveautés, et obtenir de nombreux conseils pour vos vacances en montagne, n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter d’OVO Network.

D’autres lectures qui pourraient vous intéresser :

PROFITER D’UN SÉJOUR DANS LES ALPES

...

Inscrivez-vous à notre newsletter

Soyez le premier à découvrir de belles nouvelles propriétés et des offres exclusives